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Le crowdfunding

Zoom sur cette nouvelle méthode de financement.

Selon le dernier baromètre Compinnov, les plateformes françaises de crowdfunding ont collecté 152 millions d'euros en 2014. Un montant qui a doublé en un an, traduisant un certain engouement pour ces outils de mise en relation des porteurs de projets avec des financeurs. Une bonne occasion de présenter les grands principes de fonctionnement de ce système de financement.

Dons, prêts et prises de participation

Soutenir un projet culturel ou humanitaire en donnant un peu d'argent via un site Internet dédié correspond à la vision la plus répandue du crowdfunding. Pour autant, le don n'est pas la seule mécanique de financement mise en œuvre sur ces plateformes.

En 2014, il n'a d'ailleurs représenté que 25,1 % des sommes collectées, juste devant les apports en capital (16,7 %), mais loin derrière les prêts gratuits ou rémunérés (58,2 %). Bien entendu, ce sont ces deux dernières solutions qui sont privilégiées par les entreprises.

Un financement adapté à sa stratégie

Certaines entreprises n'hésitent pas à solliciter des dons pour parvenir à financer un projet. Le plus souvent, il s'agit de toutes petites structures à la recherche de quelques milliers d'euros pour boucler l'achat d'une machine, d'une voiture ou d'un billet d'avion afin de présenter leurs produits dans un salon étranger. Mais pour obtenir des sommes plus importantes, les TPE/PME doivent se tourner vers les plateformes de prêts ou de prises de participations. Ces dernières vont permettre de lever des fonds, dans la limite d'un million d'euros.

Ce mode de financement, dit en « equity », vise à trouver des partenaires dont les apports vont augmenter les fonds propres de l'entreprise. Il est particulièrement adapté aux start-up et aux entreprises soutenant un projet « innovant » à forte croissance. En effet, il séduit des « capital-risqueurs » qui cherchent à faire la « culbute » ou à profiter des avantages fiscaux qu'offre ce type d'investissement. Les plateformes de prêts rémunérés (lending crowdfunding) s'adressent, quant à elles, à des entreprises plus classiques qui souhaitent obtenir des fonds sans passer par la case « banque ». Elles peuvent ainsi, sans avoir à apporter de garantie, contracter jusqu'à un million d'euros d'emprunt auprès de prêteurs dont l'apport personnel est lui-même plafonné à 1 000 €.

Les intérêts, le plus souvent fixés par la plateforme en fonction de son évaluation des risques, varient de 4 % à plus de 10 %.

Le déroulement de l'opération

En tant que porteur de projet, solliciter les services d'une plateforme de crowdfunding est très simple. Il suffit de s'y connecter et de s'inscrire. Une fois le dossier déposé, la plateforme va opérer un travail d'analyse du projet. L'objet étant de valider son sérieux et sa faisabilité (prise en compte du secteur d'activité, de l'âge de l'entreprise, de l'avancement du projet, de la valorisation de l'entreprise, de la qualité et des motivations des personnes impliquées ...).

Lorsque le dossier est accepté, la campagne de levée de fonds peut débuter. L'argent récolté est alors placé sur un compte bloqué par la plateforme. Et au terme de la campagne, si l'objectif est atteint ou dépassé, les fonds, desquels est soustraite la commission de la plateforme (entre 5 % et 8 % des fonds collectés), sont versés à l'entreprise. Mais s'il n'est pas atteint, les sommes sont intégralement remboursées aux investisseurs.

Faire campagne

Le crowdfunding ne doit pas être considéré comme une solution de financement classique, dans la mesure où il s'appuie sur la mobilisation du public. La question n'est donc pas de séduire un banquier, mais de proposer un projet à des milliers d'investisseurs potentiels afin d'obtenir leur soutien. Une démarche qui oblige à faire campagne. Un exercice imposé qui, s'il a pour finalité de lever des fonds, permet également à l'entreprise de donner un large écho à son projet.

Mais faire campagne ne s'improvise pas et bien s'y préparer est l'une des meilleures manières de ne pas échouer devant des milliers d'internautes adeptes des réseaux sociaux.

Bien chiffrer ses besoins

D'abord, une analyse chiffrée de l'opération doit être réalisée (business plan). C'est à l'occasion de cette phase que la somme appelée est déterminée. Et il ne faut pas oublier que si, à l'issue de la campagne, le budget n'est pas atteint, même d'un simple euro, l'ensemble de la récolte est annulé. Le porteur de projet est donc invité à ne pas être trop gourmand.

Séduire le public

Le projet peut être le plus rentable du monde, s'il est mal présenté, il ne permettra pas de lever un seul euro. Nous sommes sur Internet, la fiche projet doit être à la fois courte et suffisamment précise. Son contenu doit être facile à « consommer» (une idée par phrase, recours aux graphiques et aux vidéos ...). Enfin, et c'est sans doute le plus important, le projet doit être convaincant. Autrement dit, donner envie, et pas seulement d'un point de vue économique. Ainsi, le porteur de projet doit prendre le risque de « se mettre à nu » en exposant ses valeurs et la conviction profonde qui l'incite à miser sur cette opération. Car s'il n'y croit pas suffisamment, comment les internautes pourraient-ils y croire?

Rester actif tout au long de la levée de fonds

Ce serait une erreur de penser que l'opération est terminée une fois que le descriptif du projet est mis en ligne sur la plateforme. Au contraire, c'est à ce moment-là que le porteur de projet doit être le plus actif et mener sa campagne. Il doit ainsi générer du trafic en activant ses réseaux physiques et numériques (famille, amis, partenaires économiques ...) et ce pendant les quelques mois que durera la levée de fonds. Chaque jour, il lui faudra proposer de nouvelles informations (sur le projet et son évolution, sur son entreprise ...), répondre aux questions des internautes intéressés, les relancer, les motiver. Quant aux premiers investisseurs, il devra les associer à sa campagne afin qu'ils fassent partager à leurs propres réseaux leur confiance dans la réussite de son projet. Du temps, de l'énergie et des compétences dans le fonctionnement des réseaux sociaux et la communication Web sont nécessaires pour réussir cette phase cruciale.

Enfin, si la levée de fonds est couronnée de succès, il aura tout intérêt à le faire savoir et à tenir régulièrement les internautes au courant de la mise en œuvre du projet pour lequel il les a sollicités. Sa crédibilité n'en sera que renforcée lors du lancement d'une prochaine opération de crowdfunding.

Investir dans une PME

Sous réserve de conserver les titres pendant 5 ans, les investisseurs peuvent profiter d'avantages fiscaux lors de l'entrée au capital d'une PME. Ils peuvent ainsi bénéficier d'une réduction d'impôt de solidarité sur la fortune égale à 50 % des sommes versées, retenues dans la limite de 90 000 €, soit un avantage maximal de 45 000 €. Ou préférer la réduction d'impôt sur le revenu de 18 % des versements, pris en compte dans la limite de 50 000 €, soit un avantage maximal de 9 000 €. Cette dernière ne concernant toutefois que les start-up de moins de 5 ans.

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